Il faut que j’y réfléchisse. Appelez-moi la semaine prochaine!

En tant que vendeur, nous sommes constamment confrontés à la situation suivante: l’argumentation va bon train, le prospect est intéressé, le prix tient la route, il y a eu des objections, mais elles ont été traitées. Alors que toutes les objections semblent écartées, le prospect nous annonce laconiquement:

Client: Il faut que j’y réfléchisse. Appelez- moi la semaine prochaine.

Le vendeur médiocre se réjouit, car il voit la vente se réaliser et il enchaîne.

Vendeur: Quand prenez-vous votre décision ?
Client: En fin de semaine.
Vendeur: Alors je vous appellerai le lundi d’après.

Eh oui, ceci se passe tous les jours et pourtant, en regardant de plus près, ce n’est pas du tout la chose à faire. En effet, que peut-on bien entendre le lundi en question?

  1. C’est décidé, nous achetons chez le concurrent (trop tard donc pour le vendeur d’encore réagir)
  2. C’est décidé, nous achetons chez vous. Vous avez de la chance, mais pas de quoi être fier…

Il est donc clair que repousser l’initiative ” jusqu’après le point de décision ” réduit le vendeur à un rôle de spectateur. Et ne savons-nous pas tous que, dans la vente, c’est le vendeur qui doit garder l’initiative ?

D’autres phrases du même style sont:

  • Nous ne prenons jamais de décision sur-le-champ
  • Il faut que j’en parle à mon directeur
  • Je n’achète jamais du premier coup
  • Je prendrai moi-même contact avec vous
  • Laissons passer une petite nuit avant de nous avancer

Dans tous ces cas, vous êtes très près de conclure l’ordre, mais une dernière étape reste à franchir pour atteindre la réussite.

Comment faire ?

Analysons l’aspect psychologique du client. En réagissant ainsi, il fait deux choses:

  1. il prend ses distances, il se sépare relationnellement du vendeur
  2. il “stresse” quant à la décision, ne sait pas comment traiter cet aspect, et prend donc la fuite

Il y a lieu de traiter les deux aspects avec professionnalisme.

Client: Il faut que j’y réfléchisse
Vendeur: A quoi donc, cela me paraît pourtant clair!

Pas mal comme relance, sauf que cela se perçoit comme étant très “pousser à la vente”, et le client risque de se refermer encore plus.

Client: Il faut que j’y réfléchisse.
Vendeur: Vous avez tout à fait raison, c’est un achat important dont vous aurez du plaisir pendant des années. Mais dites-moi, y a-t-il des points dont vous n’êtes pas convaincu?
Client: Euh, pas vraiment, euh vous savez, au fait, oui, cela me convient, mais je ne sais pas s’il me faut 100 ou 150 cartouches.
Vendeur: Ecoutez, mettons-nous d’accord ainsi. J’enregistre immédiatement 100 cartouches, et si vous passez à 150, je vous fais le surplus avec la remise volume.

Remarque: la formulation “Vous avez tout à fait raison, c’est un achat important dont vous aurez du plaisir pendant des années” est ce que nous appelons “CARESSER LE CLIENT DANS LE SENS DU POIL”.

Nous y reviendrons sous une rubrique suivante.

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